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Pêche au feeder

La pêche au feeder est une pêche de fond, initialement pratiquée par les Anglais.
Pour les débutants, sachez que la finesse du montage n’est pas obligatoirement le premier critère.

Toute la partie basse de la ligne repose sur le fond : cage feeder remplie d’amorce, bas de ligne et appât.

De plus il est préférable de se faire la main avec un montage un peu solide plutôt que de commencer fin et de tout casser au 1er lancer ou poisson à la touche un peu nerveuse ( Comme les carpes savent les faire) !

C’est aussi une pêche qui nécessite qu’un minimum de matériel : une canne dédiée, un moulinet à fort ratio, une épuisette, une bourriche anglaise, un support de canne, quelques accessoires et éventuellement un siège.

Le feeder et la technique

Une fois le montage de la ligne réalisé, le plus compliqué à maîtriser lorsque vous débutez la pêche au Feeder c’ est le lancer… un peu comme la pêche à la mouche

Placer un montage qui mesure dans certains cas plus d’1 mètre de long pour un poids d’environ 50 grammes (et fréquemment plus avec l’amorce) à au moins 20 mètres de distance toujours « à peu près » au même endroit, sans faire de perruques, n’est pas toujours aisé !

Le lancer « par dessus tête«  n’est pas le plus facile à maîtriser toutefois à force de répétitions …

Un peu d’entraînement plus tard sur des distances raisonnables (entre 10 et 25 mètres maximum) les gestes sont acquis et les poissons devraient arriver dans l’épuisette !

Viser juste rapidement

Prenez un point fixe (pas une vache), toujours le même,  sur la berge d’en face et visez le, vous serez dans le bon axe.

La distance : les pro mesurent leur fil et le bloque avec le line clip (ou à l’aide d’un élastique) présent sur la majorité des moulinets de nos jours.

Les autres dont je fais partie, lancent le montage à l’endroit souhaité et bloquent le fil dans le line clip… c’est moins précis mais le poisson est au rendez-vous quand même.

Précision du lancer : pas simple au départ de lancer 25/30g à 30 mètres toujours dans le même périmètre d’1,50 m environ et il s’agit du poids du feeder vide. Avec l’amorce à l’intérieur, le poids de la cage avoisine les 50 grammes et fréquemment plus.

Le sondage : Un point à ne surtout pas négliger

L’absence de bouchon, n’exclue pas de prendre en considération la profondeur et la nature du fond … Le poisson cherche, en dehors de sa nourriture, des endroits où être entre autres à l’abri …

Lors des premiers lancers, il peut être utile de compter lorsque votre montage touche l’eau, cela vous aidera à trouver des trous, des tombants généralement synonymes de présence piscicole.

Pour les geeks, il existe des sondeurs tels que le « Deeper » (et d’autres moins onéreux) qui vous permettront de déterminer précisément la nature des fonds … mais ce n’est pas pour autant que vous ferez plus de poissons … la pêche est souvent affaire d’expérience accouplée à une « petite » part de chance.

Constance et régularité

Une part importante du succès de cette pêche et de bien d’autres réside dans la capacité du pêcheur à être régulier dans l’amorçage, précis dans le lancer, à faire preuve de constance.

Régularité de l’amorçage : En l’absence de touches fréquentes il faut relancer régulièrement toutes les 5 à 10 minutes environ.

La pêche au feeder n’est nullement une pêche statique car pour prendre du poisson il faut relancer avec une régularité constante.

Les distances de pêche sont généralement supérieures à 15/20 mètres.

Les poissons sont moins méfiants loin du bord et les spécimens piqués plus dodus …

La cage feeder

Je fais référence ici aux cages feeder les plus simples donc celles dont les mailles font approximativement 5 mm de coté.

Le poids, le diamètre et la longueur de la cage feeder sont fonctions de la distance à atteindre, du courant et de la profondeur du fleuve, de l’étang ou de la rivière où vous pêchez.

A la belle saison la majorité des pêches se font avec un scion 1 Oz* parfois 2 Oz (rarement plus) et le diamètre intérieur de la cage correspond plus ou moins au diamètre d’un manche à balai ménager !

Un petit truc qui fonctionne dans l’Orne et dans les rivières lentes: comptez 10 g de lest par tranche de 10 mètres.

En clair vous souhaitez pêcher à 30 mètres : prévoyez une cage de 1 Oz  soit env 28 g à vide et bien entendu le scion quiver adapté.

A prendre en compte: le poids de la cage peut facilement doubler lorsqu’elle est remplie d’amorce.

Les émerillons

Il y a différents modèles d’émerillons si vous débutez prenez un modèle simple tel que celui qui figure en photo, il fait bien l’affaire et coûte peu cher.

Un émerillon classique (baril avec attache) pour faire la liaison entre le corps de ligne et le bas de ligne (commencer avec un bas de ligne d’1 mètre et réduire sa longueur si les touches tardent) où est situé l’hameçon.

Les hameçons

Il y a autant de modèles d’hameçons que de fabricants … en clair un vrai casse tête pour le pêcheur débutant.

Ceux qui figurent sur la photo ci-contre peuvent constituer un choix de départ judicieux (solides, tige courte).

Ils sont peu onéreux ( certes à monter soi même pour le montage c’est là ) et distribués dans une majorité d’enseignes.

La taille de l’hameçon se situe, selon la population piscicole et son gabarit entre 8 et 16.

Attention : selon le fabricant, pour un même numéro d’hameçon la taille peut différer.

Dans l’Orne, un hameçon de 14 (type Drennan) avec une tige courte prendra du poisson …

Lorsque l’on débute, l’objectif est de prendre du poisson, une fois la technique maîtrisée, on arrive à sélectionner un peu la taille des spécimens recherchés

L’amorce

Un sac d’amorce spéciale feeder ou gros poissons ou encore mieux maison, pas grand chose de plus.

Ce n’est pas obligatoirement le type d’amorce qui fera le succès de votre session de pêche mais plutôt la façon dont vous la mouillerez, la fraîcheur des farines employées et ce que vous mettrez dedans (maïs, blé, …).

Un petit truc : Au feeder l’amorce doit de préférence travailler horizontalement.

Les appâts

Une grande partie des appâts prennent du poisson au feeder.

Les plus simples à se procurer (magasin de pêche ou pas, jardin, …) et qui fonctionnent bien dans l’Orne et bien d’autres rivières ou plan d’eau :

  • Les asticots : une dizaine d’asticots bien présentés sur un hameçon et il très rare qu’un gros gardon, une brème voir une tanche ne se laisse pas tenter
  • Le maïs : c’est un appât qui fonctionne très bien au feeder … 3 ou 4 grains sur un montage cheveu et vous sélectionnez la taille des poissons : grosses brèmes, gros gardons, carpeaux, … A prendre au supermarché du coin environ 1€ les trois petites boites
  • Les vers de fumier : si le coin où vous vous situez a une bonne population de carassins (dans l’Orne il ne sont pas nombreux) , de tanches c’est une esche à ne pas négliger
  • Les pellets : choix très vaste, mais ceux qui fonctionnent dans l’Orne … les pellets baby-corn (maïs), Halibut, … Faites des essais, c’est comme ça que vous saurez
  • Les bouillettes : de petit diamètre 12 mm par exemple, comme les pellets le choix est pantagruélique … les saveurs fruitées fonctionnent correctement.
  • Le pain : l’indémodable pain de Chaillou , cet appât fonctionne souvent là où les autres ne donnent rien et presque tous les poissons pêchables au feeder en sont friands.